Comment le second confinement impacte le marché immobilier
Voici le contenu de votre L’euphorie post-confinement de mai devrait laisser place à un attentisme très marqué à la sortie du second confinement.
Entre le premier et le second confinement, c’est le jour et la nuit pour l’immobilier. Au printemps dernier, ce sont 180.000 ventes qui ont fait défaut à un marché totalement à l’arrêt à l’époque. Huit mois plus tard, le confinement étant moins strict, l’activité immobilière s’est poursuivie malgré l’interdiction des visites. Les outils numériques (signature électronique, prospection à distance, visites virtuelles...) développés par les agences ont permis au marché de limiter la casse.
Le nombre de promesses de vente signées n’a ainsi reculé que de 10% en novembre contre -75% huit mois plus tôt, selon une étude de Meilleurs Agents, spécialisé dans l’estimation immobilière. Une légère baisse qui équivaut à 10.000 transactions en moins. Et pour décembre? Là encore, l’impact devrait rester faible. La fin de l’année est en effet connue pour être beaucoup moins dynamique que le printemps, la saison des déménagements par excellence.
Autrement dit, l’euphorie qui avait accompagné le déconfinement de mai dernier, ne devrait pas se renouveler en cette fin d’année. Et ce, même si les visites physiques de logements sont à nouveau autorisées. Les Français auront bien d’autres occupations comme celle de fêter Noël et de tourner le dos à cette horrible année. «La diminution des stocks (-30% par rapport à un mois de novembre normal) combinée à une moindre fièvre acheteuse pourrait limiter, dans les semaines à venir, un éventuel rebond du marché», analyse Meilleurs Agents.
Cet attentisme se ressent dans les prix: +0,2% entre octobre et novembre en France et 1,9% depuis le début de l’année. Parmi les 10 plus grandes villes, Toulouse, Nice (-0,4%), Bordeaux (-0,3%), Rennes et Lyon (-0,1%) ont (légèrement) basculé dans le rouge. Cinq villes ont tiré leur épingle du jeu: Marseille, Lille (+0,6%), Strasbourg (+0,7%), Nantes et Montpellier (+0,3%). Au milieu, Paris où les prix n’ont pas bougé d’un iota.
Mais qui dit attentisme ne dit pas forcément résignation. Seulement 6% (en moyenne) des projets d’achats et 4% des projets de vente ont été abandonnés depuis fin octobre, selon Meilleurs Agents. La majorité des particuliers (62% de vendeurs et 56% d’acheteurs) pensent même finaliser leurs projets dans moins de six mois. Les incertitudes sanitaires et économiques ne semblent en effet pas avoir atteint, pour l’instant, le moral des ménages. Pour le moment.
(source : Figaro) !